NIKI. Un univers de couleurs et de formes


L’Autoportrait un des exercices privilégié des peintres.

C’est le reflet de l’âme, la puissance, la pudeur, l’exhibition. L’atelier d’un artiste peintre est un laboratoire d’étude de couleurs.

A chacun son style, chacun sa façon de travailler.

Niki, elle, aborde sa peinture d’une façon différente, la réalisation deses tableaux se passe en deux temps. Elle couche d’abord ses idées en esquisses.Ce n’est que lorsque ses croquis atteignent la perfection, qu’elle se met à l’oeuvre sur ses toiles.

Selon elle, c’est le dessin qui fait que le tableau bouge par lui-même, dans les lignes, les proportions, les valeurs et perspectives.

Les couleurs ne sont que les dessert. les cerises sur les gâteaux .Ses deux thèmes de prédilections sont la solitude et la joie de vivre.

Elle les exprime, par les lignes géométriques des lettres, les courbes de ses nana sexy,

les couleurs « trash » comme elle les appelle. J’aime toutes les couleurs, me souffle-t-elle. « On est au coeur de Saint -Tropez et mes tableaux reflètent l’air, la lumière d’ici et les vibrations que je ressens et que je veux transmettre.

Je suis en perpétuel émerveillement devant cette lumière qui sublime cet exceptionnel coin de France. »

Ce n’est pas la modernité de Niki qui m’impressionnait mais la subjectivité de sa démarche. Et par delà une composition qui frôle souvent

le point de déséquilibre, on peut y lire l’espoir ou l’angoisse, latendresse ou la hargne, la solitude ou la joie, une association du corps de la femme avec l’alcool, les verres, la guitare, le son.

La modernité de Niki, elle est toute entière là, dans cette façon sincère, désarmante ou irritante qu’elle a de s’exposer, tel qu’elle est,

quoi qu’on puisse en penser.

C’est toujours avec le même espoir de sincérité, d’honnêteté qu’elle essaie de dire quelque chose qui s’approche de la vérité.

Il en dégage une telle force par les traits, les couleurs, la simplicité pour exprimer l’essentiel. Les mots que Niki inscrit désormais

dans ses toiles, jouent davantage encore comme effet de distanciation et rappel de l’image en tant qu’objet, ils interviennent comme l’expression d’un sentiment a posteriori, mais cependant étroitement liés à l’image puisque gravés en la matière même de la peinture.


Bryndis Davidsdottir